Sexe et compétition : pratique dopante ou tabou à bannir ?
Question taboue, ou question qui éveille l'interrogation et la curiosité de tous ? Le sexe est-il bon ou mauvais pour notre pratique sportive ?
Des idées préconçues ?
Au siècle dernier, dans les années 60 à 80 de nombreux entraîneurs préconisaient une abstinence totale de pratique sexuelle en période de compétition, et ceci voir même plusieurs semaines avant l'objectif sportif.
Sûr quelles bases scientifiques ou empiriques se basaient ces entraîneurs pour imposer un tel traitement à leurs athlètes ?
Selon certains, l'abstinence permettrait de maintenir un taux de testostérone plus élevé dans le sang et favoriserait ainsi de maintenir une agressivité à son maximum.
D'autres diront qu'une pratique régulière de l'acte sexuel favorise naturellement la production de testostérone, ce qui permettrait ainsi d'en améliorer le taux.
Nous voilà donc face à une contradiction que les scientifiques ne sont pas encore parvenus à trancher !!
Un autre argument avancé par les adeptes de l'abstinence concerne l'énergie dépensée lors d'un acte sexuel qui serait équivalente à celle dépensée sur un 400m couru à fond, et donc de fait à proscrire avant une compétition !! Si une hausse du rythme cardiaque est indéniable, ce qui n'est finalement pas une mauvaise chose, la dépense énergétique réelle dépend de chacun et de sa pratique, et donc difficilement quantifiable...
Le sexe, remède anti-stress
Si le débat sur la testostérone reste ouvert et donne lieu à plein d'études contradictoires, il n'en est pas moins que, pratiqué dans de bonnes conditions, avec son ou sa partenaire habituel, le sexe à des vertues anti-stress et décontractantes. L'acte sexuel apporte bien-être et sérénité en favorisant la sécrétion des fameuses endorphines. Il permet ainsi d'évacuer, pour un moment le stress lié à la compétition, de penser à tout autre chose, ce qui apporte une véritable bouffée d'oxygène.
Bien évidemment, il ne s'agit pas là de faire des efforts inconsidérés et tenter de rivaliser avec Sir Rocco !! Il s'agit plus de mettre l'accent sur le plaisir et le partage et d'écarter toute notion de "performance" que l'on gardera elle pour la compétition !! Ce moment de détente peut être salvateur lorsque le stress devient trop fort et ses effets plus que bénéfiques.
Pourquoi s'en passer et ajouter au stress de la compétition celui de l'abstinence ?
C'est à chacun de se faire sa propre opinion, et d'agir selon ses convictions, et non en fonction de préceptes imposés par l'entraîneur ou par quelques études scientifiques que ce soit.
Faire l'amour, même seulement quelques heures avant la compétition permettra de faire tomber le stress, de bénéficier du bien-être apporté par les endorphines et ainsi aborder l'évènement de façon plus sereine et posée.
D'autres préfèrent maintenir le stress à son maximum avant d'aborder l'épreuve, se sentant ainsi plus fort et combatif. Mais comme diront certains, trop de stress... tue le stress !!! Alors parfois, il peut être intéressant de faire retomber un peu la pression...
Pour conclure, faites comme bon vous semble, et surtout ne laissez personne décider à votre place de ce qui est bon pour vous !! Si vous en avez envie, ne vous privez pas de faire l'amour, ça ne nuira pas à votre performance sportive, mais si vous préférez concentrer toute votre énergie sur votre objectif, alors continuer à vous abstenir. Le tout est d'être en accord avec soi-même et c'est bien là le plus important !