Marathon de Paris : mon analyse du parcours
Le marathon de Paris est globalement roulant, même s'il comporte quelques petites bosses - mal placées - qui pourront légèrement casser votre rythme en fin de parcours. Néanmoins, il est tout à fait possible de faire une excellente performance, en se laissant porter par l'ambiance et par les autres coureurs...
Un petit conseil cependant à ceux qui souhaitent faire une perf sur le marathon de Paris : arrangez-vous pour partir le plus en avant possible (sas rouge pour ceux qui visent un temps inférieur à 3h30). En effet, le nombre toujours croissant d'inscrits rend le parcours difficile pour ceux qui s'élancent en fond de grille..
Mon analyse du parcours du marathon de Paris :
Le premier kilomètre est en légère descente, ce qui combiné à l'euphorie du départ et de la foule peut vous conduire à partir trop vite. Abordez le détendu sans chercher à aller vite et vous verrez que malgré tout vous serez déjà sans doute trop vite. Ne paniquez pas pour autant, ce n'est pas bien grave, à condition de vous recaler sur votre rythme dès le deuxième kilomètre.
Km 1,5 : Passage sur la place de la Concorde. Attention à l'enchaînement d'un premier virage à gauche et d'un autre à droite assez serré qui a tendance à faire goulet d'étranglement, même en tête de course. Vous risquez de laisser quelques secondes dans l'affaire, mais le principal est surtout d'éviter chutes et bousculade, donc soyez prudents. Depuis quelques années, on tourne avant l'obelisque et non plus derrière !!
Après ce passage délicat, vous filez tout droit sur la rue de Rivoli, plus de problèmes de bouchons, la route est suffisamment large pour tout le monde. Au km 3 le parcours rejoint celui du semi-marathon qu'il empruntera en intégralité (une bonne nouvelle pour ceux qui ont eu la chance de le faire !
Km 3 => km 4 : la route est en très léger faux plat montant, mais pas d'inquiétudes hormis peut-être un petit vent de face si celui-ci est de la partie le jour J
Km5 : Nous abordons une petite bosse, à négocier en douceur et souplesse pour atteindre la place de la Bastille et le premier ravitaillement. Si vous laissez quelques secondes ici, ce n'est pas bien grave, l'essentiel étant de ne pas monter dans les tours. Vous les récupérerez dans la légère descente qui suit la place.
Au km 6, un léger faux plat montant avant de tourner sur la droite, de redescendre quelque peu, juste avant l'une des plus grosses montées du parcours entre le km 6,5 et le km 7,5 jusqu'à la place Felix Eboué. Ne regardez pas le chronomètre, pensez à courir relâché. Il est normal de perdre entre 10 et 30 secondes sur ce passage, mais vous en rattraperez une partie dans la descente qui vous conduira vers la porte Dorée. L'occasion de souffler un peu, de détendre les muscles et d'accélérer, mais pas trop, car derrière ça remonte.
Au passage de la porte Dorée et du Périphérique, au km 9 une deuxième bosse vous attend, plus courte et moins raide que la précédente, il faut néanmoins l'aborder avec humilité pour ne pas y laisser trop de forces, nous n'en sommes encore qu'au début du parcours !!
Jusqu'au km 10,5 le parcours est encore en léger faux plat montant, mais vous permet néanmoins de conserver votre rythme normal.
Du km 10,5 au km 12 : vous pourrez vous accorder un petit moment de répit et profiter de la vue sur le château de Vincennes : la route est large, légèrement descendante et devrait vous permettre de détendre les jambes. Ne cherchez pas pour autant à rattraper le temps perdu, pensez que vous n'en êtes encore qu'au début !
Km 12 à 14 : une longue ligne droite vous attend sur la route des Pyramides, légèrement montante sur le début puis descendante sur la fin, avant un virage serré qui donne sur une petite portion descendante avant un virage à 90° à gauche qui donne sur une partie montante entre le km 14,5 et 15,5 sur une pente régulière mais assez soutenue.
En haut de la côte, après le large virage à droite, la route redescend, d'abord assez rapidement sur un peu plus de 500m, puis ensuite sur une pente de plus en plus douce pour nous ramener tranquillement jusqu'au boulevard périphérique au km 19. Attention dans le début de la descente à garder son rythme, et à préserver ses cuisses !!
Retour dans Paris avec une descente courte mais raide, suivie dans la foulée par une remontée tout aussi raide et courte. Gérez bien la descente et récupérez dans la remontée. Suivie d'un petit faux plat avant d'aborder l'avenue Dausmesnil.
Km 21.1 : Vous êtes à la moitié, dans cette longue ligne droite qui longe la coulée verte et quasiment plate, il est temps de savourer quelques instants ce passage à mi-parcours, mais attention, le plus difficile est à venir !
Km 22 : On bifurque sur la droite pour remonter vers la place de la Bastille, montée courte et raide qui nous permet d'accéder sur la place où un public toujours très nombreux nous porte dans nos efforts.
Lente redescente vers le km 23 qui nous amène sur les quais de Seine où nous quitterons alors le parcours du semi-marathon pour nous engouffrer dans la voie sur berges. La route est plus étroite à partir de là et même si la vue sur la Seine est magnifique, c'est un moment clé de la course où peuvent souvent se succéder moments d'euphorie et coups de mou. Attention donc à ne pas se laisser envahir par ces émotions.
Km 24-25 : on continue à longer la Seine avant d'aborder le long tunnel, au km 26, aux abords du Louvre et du jardin des Tuileries. L'ambiance est toujours particulière dans ce tunnel, où tous nos sens sont perturbés par l'écho des pas qui raisonnent dans ce long boyau, par la luminosité, ainsi que par les chants des coureurs qui s'encouragent mutuellement.
La sortie du tunnel marque la fin de notre passage sur les berges de Seine. Nous longerons ensuite les jardins des Tuileries au km 27
Km 28 à 29 : Ce ne sont pas moins de 3 sous-terrains que nous devons franchir, avec autant de descentes que de montées, cela ressemble un peu à des montagnes russes. Ces petites vaguelettes auront raison des ambitions de nombreux coureurs, il est important de ne pas se déconcentré et d'être fort mentalement.
Km 29,5 : passage devant le Trocadéro, avec de l'autre côté de la Seine la Tour Eiffel. La route redescend très légèrement pour nous emmener vers le 30ème km.
Nous suivrons encore la Seine pendant un petit km alors que la route commence à s'élever discrètement avant d'aborder peu après le km 31 une montée un peu plus franche qui, à ce moment de la course fait très mal aux jambes. Il ne faut pas se décourager, car une fois le boulevard périphérique franchi à nouveau, la route redescend, ce qui si nous en avons encore la force, devrait nous permettre de reprendre notre rythme de croisière.
Sur notre droite, le stade de Roland Garros. Une épingle à droite assez serrée nous donne une vue impressionnante sur la côte du 34ème kilomètre, peut-être la plus difficile psychologiquement car idéalement placée pour nous casser les pattes !
Mais ce n'est que le début de nos souffrances, la montée se poursuit durant les km 35 et 36 avant qu'un grand virage à gauche vienne vous libérer de cette partie montante difficile. N'hésitez pas à reprendre votre souffle sur quelques dizaines de mètres avant de vous remettre le plus rapidement possible dans l'allure, au risque de vous laisser endormir et de laisser échapper de précieuses secondes.
Au km 39,5 on bifurque sur la droite pour une portion descendante sur l'allée de Longchamp. Cette petite descente fait du bien, mais le répit est de courte durée, car on bifurque de nouveau sur la droite dans une petite allée qui nous amènera vers le km 41.
Le dernier km est quasiment plat, on aperçoit rapidement au loin le grand rond point en bas de l'avenue Foch, le public est nombreux, il ne reste plus qu'à faire le tour du rond point avant d'arriver avenue Foch.
L'ambiance est impressionnante, il reste encore un peu plus de 200 mètres à parcourir dans un faux plat montant qui se fait totalement oublier tellement nous sommes portés par les spectateurs et cette ligne d'arrivée qui nous tend les bras !!
Et voilà, c'est fini !! L'instant de la libération est arrivé avec toujours une grande émotion, et ce quelque soit le résultat obtenu...
Je vous souhaite un bon marathon à tous, avec peut-être le plaisir de croiser votre chemin en ce dimanche matin d'avril...