Ampoules – comment les traiter efficacement ?

Les ampoules, petits bobos bénins mais au combien handicapants, qui peuvent ruiner votre course ou mettre sérieusement à mal votre programme d’entrainement.

Le mieux avec les ampoules, c’est de ne pas en avoir !! Celle là, elle est bien facile me direz-vous mais lorsque cela est possible, anticiper les problèmes et faire en sorte qu’ils n’arrivent pas est de loin la meilleure des solutions.

Avant d’aborder les méthodes pour les guérir, je vais vous donner quelques unes de mes astuces pour éviter d’en avoir !

Comment éviter les ampoules.

Nous ne sommes pas tous égaux devant ce phénomène, certains sont plus fragiles que d’autres néanmoins nous pouvons tous prendre quelques précautions pour réduire les risques et éviter ainsi les problèmes habituels que nous avons tous rencontré au moins une fois :

– Bien choisir ses chaussures est le premier conseil à prendre en considération, pour choisir le modèle adapté, seule l’expérience peut nous apporter une réponse. Si on a tendance à avoir des ampoules au talon, on choisira de préférence un modèle avec un talon plus souple. Le choix de la pointure est également important, le pied doit être à l’aise mais ne doit pas glisser excessivement. En cas de doute, mieux vaut prendre un peu plus grand, notre pied gonflant naturellement lors de l’effort, que l’inverse.

– Préparer ses pieds à des efforts de longue haleine. Lorsque l’on cours régulièrement, la peau de nos pieds ont tendance à se renforcer naturellement au fil du temps, mais lorsque l’on souhaite s’engager sur des épreuves longues, il faut parfois aider un peu la nature en traitant régulièrement la plante des pieds et les zones à risque avec des produits de tanage et des crèmes qui renforcent la peau. Utiliser alternativement matin et soir les deux produits pendant au moins 2 ou 3 semaines avant la compétition.

Si pour cela vous pouvez utiliser la traditionnelle Nok d’akiléine, toute autre crème au beurre de karité peut aussi faire l’affaire, pour ce qui est du tanage outre le Tano d’akiléine, du jus de citron sera tout aussi efficace.

– Protéger les zones sensibles avant chaque sortie longue, et avec encore plus d’attention le jour J. Pour ce faire, à mon avis rien de mieux qu’un stick anti-ampoules (encore de chez Akiléine, faudrait que je pense à leur demander des royalties…) et si cela ne suffit pas, ajouter un morceau de sparadrap de type Hypafix, respirant, poreux et étirable à souhait. Pour les sorties d’entrainement, cela devrait suffire amplement, le jour de la course vous pouvez ajouter une dose raisonnable de crème anti-frottements.

En usage préventif (et uniquement dans ce cas) vous pouvez également si vous préférez, utiliser des pansements de protection, cependant, à mon avis, ce n’est pas plus efficace et coûte beaucoup plus cher à l’usage que le stick cité ci-dessus.

– Coupez vous les ongles régulièrement, des ongles trop longs vont cogner au fond de la chaussure et finirons par vous causer des ampoules sous inguales qui aboutiront immanquablement aux ou tard à la perte de l’ongle. Ce qui n’est pas bien grave en soit mais guère agréable. Des ongles trop courts ne sont pas non plus à conseiller. Si vous avez peur de ne pas bien faire, n’hésitez pas à trouver un pédicure qui saura vous bichonner comme il se doit

– Evitez de courir de longues distances avec des chaussettes neuves. Comme pour les chaussures, il est nécessaire de ‘faire’ ses chaussettes à son pied. Il faut absolument les user un petit peu pour qu’elles glissent sur vos pieds, provoquant alors d’inévitables échauffements. Commencez par porter vos chaussettes neuves durant la journée puis sur une ou deux petites sorties, puis lavez les une ou deux fois. Ensuite elles seront prêtes à l’emploi !

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Comment se soigner si on a pu éviter la formation des ampoules ?

Malgré toutes les précautions que l’on peut prendre, en trail, les contraintes que subissent nos pieds, même bien préparés sont bien supérieures à celles que l’on rencontre habituellement à l’entrainement. En effet, à moins d’avoir la chance de pouvoir s’entraîner dans des conditions similaires à celles de la course, on risque fort de rencontrer lors de la course des conditions très variées et très différentes de ce que l’on pratique habituellement.

Que cela soit dû aux forts dénivelés, à la nature du terrain (souple, dur, glissant,…), à la durée in-habituellement longue de l’effort, aux conditions météo (sèche ou humide), notre foulée et notre façon de courir sont différentes, nos pieds sont alors soumis à rude épreuve, les frottements plus importants… et l’ampoule prête à surgir à la moindre occasion !!

Une fois que l’ampoule est là, l’objectif va être de se soigner le plus rapidement possible pour pouvoir reprendre ou poursuivre son activité favorite sans gêne.

Une ampoule mal soignée peut persister pendant plusieurs semaines, alors qu’une ampoule bien gérée sera guérie en à peine quelques jours. Je vous présente ici ma méthode, basée sur mon expérience, qui ne prétends pas détenir La vérité, mais qui peut vous servir de base pour établir votre propre méthode.

De retour à la maison après une journée de course bien remplie, il est temps de faire un petit bilan des dégâts. Si ce n’est pas déjà fait, commencez par prendre une bonne douche, cela permettra de ramollir la peau et de mettre en évidence ces petites ampoules qui parfois sont passées inaperçues…

Une fois la ou les bêtes repérées, la première question qui se pose est de savoir s’il faut ou non les percer. Cruel dilemme que celui-là, mais néanmoins, une seule réponse s’impose : oui il faut la crever, ce n’est qu’à partir du moment ou vous aurez fait ce choix que vous pourrez réellement commencer le processus de guérison.

Prenez soin d’utiliser une épingle ou aiguille préalablement désinfectée pour procéder à l’opération. Traverser l’ampoule de part en part puis appuyez dessus pour en extraire au maximum le jus.

Pour permettre ensuite à la cicatrisation de commencer, injectez de l’éosine dans l’ampoule à l’aide d’une seringue,  faites attention, l’éosine bien que totalement soluble dans l’eau, ça tâche !! alors faites ça dans la salle de bains…

Cette opération devra être répétée les deux jours qui suivent de façon a bien sécher la nouvelle peau qui se forme sous l’ampoule.

Le troisième jour (ou si vous n’avez pas totalement confiance, accordez vous un jour supplémentaire) il est maintenant temps de laisser respirer à l’air libre cette nouvelle peau. pour se faire, incisez complètement l’ancienne peau à l’aide d’une paire de ciseaux préalablement désinfectée, sans la retirer pour le moment, elle vous protégera encore un ou deux jours. Continuez à badigeonner l’ampoule avec de l’éosine que vous pourrez appliquer maintenant à l’aide d’un coton tige.

Une fois découpée de la sorte, votre ancienne peau va sécher rapidement, vous pourrez ainsi les jours suivant l’éliminer progressivement au fur et à mesure qu’elle aura séché.

L’ensemble de ce processus ne devrait pas prendre plus de quelques jours, mais est variable selon la taille de l’ampoule et son positionnement. Il est possible de reprendre l’entrainement avant même la fin de ce processus, et ce dès que la douleur s’est estompée. Il conviendra cependant de protéger la zone endolorie par un morceau de sparadrap type Hypafix pour éviter qu’une nouvelle ampoule se reforme sous la première.

N’hésitez pas à me faire part de vos propres expériences et de vos recettes pour soigner vos ampoules, toute suggestion est la bienvenue.


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