Trail des marcassins – Saint-Brice sous Fôret
Dimanche 2 février 2014 – Saint Brice sous forêt
C’est par un temps très clément pour un début de mois de février que nous avions rendez-vous dimanche pour ce trail des marcassins, premier trail de l’année en ce qui me concerne. Les abondantes pluies des jours précédents ont néanmoins contribué à rendre le terrain de jeu gras à souhaits.
Le parcours proposé par les organisateurs était plutôt sympathique et agréable, sans grandes difficultés technique ni de forts dénivelés, une mise en jambes idéale pour le lancement de la saison 2014.
Le récit de ma course :
Tout aurait pu être parfait dans le meilleur des mondes sans une tendinite qui m’a pourri la vie durant les deux semaines précédent la course. Programme d’entrainement sabordé et douleur récurrente qui reviens dès que je force un temps soi peu….
C’est donc avec la seule ambition de terminer et surtout de ne pas me faire plus mal que j’ai pris le départ ce dimanche matin sous un beau soleil bien agréable pour un mois de février.
Dès le départ, cela s’annonce plutôt moyen, j’ai opté pour la zone de départ située dans le champ, mais visiblement ce n’était pas la meilleure option, car lorsque les deux parcours se rejoignent au bout d’un bon kilomètre, je me retrouve aux environ de la 30ème place. A l’évidence, l’autre côté était plus rapide. Néanmoins je ne m’en inquiète pas, de toutes façons ma stratégie est claire : rester prudent au début et préserver à tout prix mon mollet !
Les chemins sont boueux, mais dans ma situation, cela représente plutôt un avantage, car cela me permet de ménager ma monture qui ne souffre pas trop sur ce terrain très souple…
Les principales difficultés du parcours se trouvent dans les premiers kilomètres, avec une succession de petites côtes, pas très pentues, mais qui m’obligent à prendre des précautions, pour ne pas forcer. Malgré mes efforts, je ressens rapidement une douleur au tendon, mais sur l’autre jambe (la droite) dûe probablement à une sur-compensation. Cette douleur me force à ralentir et je perds encore quelques places dans le classement.
Comme souvent, je retrouve un second souffle aux alentours du 10ème kilomètre, et sans pour autant forcer, je commence à remonter dans le classement et rattraper pas mal de coureurs. mon mollet tient le coup et m’approchant de la 20ème place, je commence à me dire qu’il est encore possible de faire un top 10…
Malheureusement pour moi, un passage sur chemin stabilisé et plus dur aux alentours du 15ème kilomètre réveillera progressivement ma tendinite. A mi-parcours, la douleur se fait plus vive, j’hésites pendant quelques instants à renoncer, à ne pas faire la deuxième boucle et à plier bagages… mais le renoncement est quelque chose de particulièrement compliqué pour moi, alors je décide de poursuivre encore un peu, en marchant… je reperds les places gagnées précédemment et me traîne temps bien que mal jusqu’au sommet de la bosse suivante.
Je repars alors au ralenti, en trottinant plus qu’en courant véritablement, la douleur est présente mais je l’apprivoise, fais de mon mieux pour ne pas aggraver la situation. Petit à petit je sens que cela va un peu mieux (ou un peu moins mal…) et à ma grande surprise, je remonte sur les concurrents qui m’avaient dépassé auparavant.
J’ai pourtant l’impression d’être scotché dans la boue, mais cela suffit pour me redonner le moral, et l’esprit de compétition reprends le dessus sur la douleur, et la raison… Au fur et à mesure que je rattrape des concurrents, je reprends progressivement un rythme que l’on qualifiera de raisonnable, (il y a encore de la marge !!). mon mollet donne des signes de faiblesses, mais il tient bon !
Il ne reste plus qu’un kilomètre à parcourir et j’ai 3 coureurs en ligne de mire ! J’en rattrape un, puis un second avant d’aborder la dernière ligne droite juste derrière le 3ème. Je le déborde, il résiste et relance, j’en remet une couche, mais je n’insiste pas plus et lui laisse finalement le dernier mot !
J’en termine à une inespérée 17ème place au vu de mon état physique, finalement satisfait d’avoir réussi à terminer et à me faire plaisir quand même avec cette belle remontée en fin de course.
Je pourrais certes avoir des regrets, car sans cette maudite blessure, qui sait ce que j’aurai pu faire comme résultat…
Mais l’essentiel est ailleurs, s’il n’était sans doute pas raisonnable de courir dans mon état, j’ai réussi malgré tout à ne pas aggraver ma blessure, qu’il me faut désormais soigner avant d’aborder les prochaines grosses étapes de ma saison.