Courir dans le désert….
En 1986, Patrick Bauer eu l’idée de créer le marathon des sables, un évènement qui a lieu, chaque année, dans le désert marocain. Chaque concurrent doit parcourir 240 kilomètres (en 6 étapes) en emportant avec lui sa nourriture. La diversité des paysages est prodigieuse (des sols rocailleux, aux pistes de terres en passant par le sable…). Le plus dur est de savoir gérer son effort. Les premiers partis ne sont pas nécessairement à l’arrivée. La chaleur est extrême (elle frise parfois les 50 degrés!). Il faut donc faire preuve de beaucoup de stratégie, savoir gérer ses besoins en eau. Les frères Ahansal sont les grands vainqueurs de cette épreuve mythique. A eux deux, ils totalisent 15 victoires, un record inédit dans l’histoire des courses au long cours.
Se préparer à de telles courses nécessite beaucoup d’organisation. Se lancer dans une telle aventure ne s’improvise pas. Plusieurs semaines avant le départ, le marathonien doit amener son corps jusqu’à ses ultimes limites et, ainsi, éliminer les sucres de son organisme. Lipides et protides constituent alors l’essentiel de l’alimentation. Puis vient le temps du plein d’énergie… l’idée est de se constituer de véritables réserves qui seront ensuite brûlées lorsque l’effort deviendra intense. 72 heures avant le départ, il faudra alors privilégier une alimentation à partir de pâtes, de riz, de pain… tout ce qui permettra par la suite au corps de produire les glucides indispensables à un bon apport énergétique. L’idée est de disposer de suffisamment de réserves pour pouvoir aller au bout de l’effort, améliorer sa résistance. Ses réserves sont indispensables lorsqu’on se trouve au beau milieu du désert, loin de toute civilisation. Durant le marathon des sables, il faut privilégier la nourriture lyophilisée, plus légère à emporter et moins encombrante. Durant une telle épreuve, le corps consomme 2000 kcal/jour et il faut surtout bien veiller à disposer de ces apports car dans le cas inverse, c’est l’épuisement garanti. Les deux maux auxquels il faudra faire face sont l’hypoglycémie (le manque de sucre) et la déshydratation. Pour lutter contre des dangers, il faut boire le plus possible et avoir toujours sur soi un «coupe-faim» (si possible des sucres lents). Lorsque la course est terminée, il faut reconstituer son organisme, boire beaucoup, et très progressivement reprendre un régime alimentaire classique.
Si vous voulez participez à un trail dans le désert, la tunisie est l’idéal car elle propose beaucoup d’évènements, ce pays est sur ce point un lieu exceptionnel d’entraînement avec des circuits prévus à cet effet. Dans tous les cas mieux vaut trouver son logement en ligne sur place avant le départ. Sur internet, on bénéficie de très nombreuses opportunités pour un séjour sur place de quelques jours. Ce type de course exige également un équipement adapté. Il ne faut surtout pas lésiner sur le choix des chaussures (qui doivent être surtout légères et faciliter la respiration), des chaussettes (essentielles pour éviter que le pied ne gonfle). On mettra dans son sac à dos un nombre de paires de rechange suffisant. Le matin, avant de prendre le départ, il faut enduire ses pieds d’une crème hydratante, puis le soir utiliser des sandales pour faciliter la respiration. Si vous avez des ampoules, il faut apposer un antiseptique sur la plaie pour éviter toute infection. On conseille également de se faire suivre régulièrement par un podologue spécialiste du sport.
Le sac ne doit pas excéder 8 kilos (dont la moitié en nourriture). Pour la nuit, il faut emporter un tapis de sol et un duvet car l’écart de température entre le jour et la nuit peut atteindre 50 degrés. Les vêtements doivent avoir des couleurs claires (pour repousser la chaleur). Il faut impérativement avoir une casquette.
Un bon conseil enfin : il faut éviter tout sujet générateur de stress, opter pour une attitude zen, et rester concentré même dans l’avion qui vous conduit au lieu de départ. Il existe en dans le nord de l’Afrique des endroits où on peut se préparer efficacement.