Comment aborder une course de nuit ?
Nous sommes tous habitués à courir en début de matinée, entre 8H et 11H du matin, et parfois en milieu d'après midi, mais les courses au départ tardif ou très matinales sont un peu plus rares.
Cependant, lorsque l'on aborde des courses de longues distances, il arrive de plus en plus souvent que les départs soient avancés très tôt le matin, voir très tard le soir. Si nous prenons l'exemple de la Saintélyon, le départ est donné à minuit.
Dans ces cas extrêmes, nous sommes amenés à gérer différemment de l'habitude de nombreux paramètres :
- L'alimentation
- Le sommeil
- La visibilité et les particularités de la course de nuit
Bien évidemment, c'est à chacun de trouver la voie qui lui correspond le mieux pour chacun de ces paramètres, certains pouvant être plus ou moins sensibles aux décalages horaires induits lors de ce type de course. Le mieux étant toujours de pouvoir se tester dans des conditions similaires avant d'aborder la course. Mais entre le dire et le faire, on est parfois pris de cours ...
L'alimentation :
En ce qui me concerne, il s'agit là d'un point crucial, car ayant déjà quelques difficultés naturelles à gérer les caprices de mon tube digestif, je dois aborder ce point avec le plus grand soin.
Après de nombreux tests divers et variés, j'ai testé une nouvelle méthode sur la Saintélyon de cette année qui s'est avérée efficace pour l'occasion. Le principe que j'ai mis en oeuvre fut de décaler mes horaires pour prendre mon petit déjeuner environ 3 heures avant la course. Me remettant ainsi virtuellement dans les conditions habituelles. Pour ce faire j'ai organisé mes repas du samedi comme suit :
- Le matin vers 9h30 : un copieux petit déjeuner
- pain, confiture, céréales, fromage, thé
- Repas de midi vers 14H
- repas normal, ni trop léger ni trop copieux : poulet, riz & pommes de terre, fromage blanc confiture en dessert
- Petit déjeuner vers 21H
- pain, confiture, fromage copieux mais pas trop.
Pour un départ très matinal, (vers 3-4 heures du matin), je préconiserai de décaler les horaires nommés ci-dessus tout en gardant le petit déjeuner environ 2 à 3 heures avant le départ. Le dernier repas normal, intervenant lui environ 10H avant le départ.
Le Sommeil :
N'étant pas personnellement un grand adepte des nuits blanches, je préfère dormir, ne serait-ce que quelques heures, avant d'aborder une longue nuit d'effort. Ce repos, même s'il est parfois superficiel (décalage horaire, stress de la course à venir) est néanmoins réparateur, il permet d'arriver frais et dispo sur la ligne de départ.
Si nous prenons encore l'exemple de la Saintélyon, le samedi après midi je me suis octroyé une grande sieste entre 15H et 18H30 qui s'apparente à une petite nuit. Cela m'a permis de me ressourcer et d'aborder la soirée comme une nouvelle journée qui commence, certes tardivement, mais sans avoir à supporter la fatigue de la journée.
Pour un départ plus tardif, il est possible de dormir quelques heures supplémentaires, l'heure du coucher intervenant le plus tôt possible. Par exemple pour un départ à 3H du matin, ne pas hésiter à se coucher vers 19H.
La visibilité :
La nuit, comme on dit, tous les chats sont gris !! La visibilité est nettement réduite ce qui entraîne fatigue oculaire et risques de chutes.
Dans ces conditions, le choix de l'éclairage, et donc de la frontale, est primordial. Je ne saurai trop conseiller d'opter pour une lampe offrant une grande puissance lumineuse, surtout à courte et moyenne distance. Il n'est pas nécessaire d'éclairer très loin, mais il faut avoir une bonne visibilité de près.
Optez également pour un éclairage réglable en puissance, il n'est pas toujours nécessaire d'y voir comme en plein jour, à la longue une puissance trop élevée finira par vous aveugler. Il faut doser en fonction de la difficulté du terrain ainsi que de l'environnement (éclairage public, autres coureurs,...) pour y voir clair, sans excès.
Personnellement j'ai opté pour la Lupine Piko X qui a mes yeux est la meilleure lampe frontale pour la pratique du trail (hormis le prix qui peux en rebuter plus d'un). Je vous invite à regarder le test de cette lampe que je propose dans la section "Matos"
Conclusions :
Une course nocturne n'est pas insurmontable et n'est pas plus difficile à gérer qu'une course traditionnelle, il faut juste s'adapter tant au niveau sommeil qu'alimentaire dans la journée qui précède l'évènement afin d'arriver frais et dispo sur la ligne de départ.