Reconnaissances France trail 2015
Reconnaissance du parcours Trail du Mont Dore – Championnats de France
Partie 1 : Départ (Mont-Dore) => La Bourboule
Dès le départ, le ton est donné : ça monte !! Direction la station de Ski par la route puis un chemin pour une pente assez conséquente mais néanmoins raisonnable qui permet facilement de courir. Il faudra toutefois prendre garde à ne pas se mettre dans le rouge dès le début.
Après un peu plus de 2,5 km on bifurque sur la droite par un chemin forestier qui nous offrira 2 petits km de répit avant de reprendre la montée vers la Montagne de Chambourguet. Montée par paliers entre portions très pentues et d’autres plus douce qui permettent d’alterner marche et course. La fin de la montée est un peu plus pentue et rocailleuse et nous emmène sur un large plateau d’estives sur lequel nous allons évoluer plus ou moins hors piste au gré des clôtures de bergers.
Le chemin n’étant pas très marqué, il faut faire bien attention aux trous et pièges qui peuvent se cacher sous nos pieds. On poursuit ensuite en direction de La Stele en cheminant entre les estives. Descente en herbe qui peux là encore être piègeuse. Ce n’est qu’un peu plus tard que le chemin s’élargit un peu et permet alors de lâcher les chevaux sans risques.
Les kilomètres qui suivent sont très roulants, en légère descente, c’est l’une des rares portions très roulante du parcours. Il faut donc en profiter pour accélérer un peu, car par la suite, les occasions se feront très rares.
Par la suite quelques petites bosses sans grandes difficultés avant d’atteindre une dernière grosse bosse, assez courte mais plutôt raide qui obligera la plupart des coureurs à monter en marchant. Il s’en suit une descente raide, mais rapide dans laquelle il sera possible d’envoyer assez fort, il faudra toutefois veiller à ne pas trop faire fumer les cuisses car la suite du programme sera bien plus difficile.
S’en suit une petite remontée vers Les Planches pour boucler cette portion.
Cette première partie est globalement très roulante et avec la fraîcheur du départ elle devrait permettre d’aller assez vite. Il faudra en profiter car, hormis dans les derniers km, il n’y aura plus de répit !
Partie 2 : La Bourboule (les planches) => Col de la Croix Saint Robert
Ce deuxième tronçon du parcours débute par l’ascension ou plutôt la montée vers le Puy Gros : 500m de dénivelé à avaler en un peu moins de 4 km.
La première partie de la montée se passe en sous-bois sur un chemin agréable et très roulant. La pente est plutôt régulière mais oblige néanmoins à marcher la plupart du temps. Les moments de répit où l’on peut courir sont assez rares. Malgré tout, il n’y a pas de gros raidars et la montée se passe très bien. La fin de cette montée nous emmène dans les estives, la pente y est moins soutenue et il est possible de trottiner un peu. Le chemin quant à lui reste très praticable et ne présente aucun piège. La vue qui nous est offerte est magnifique et, une fois au Puy Gros on peux admirer, si on a le temps, un panorama superbe. La descente qui suit est dans un premier temps très facile, juste un petit passage avec quelques pierres qu’il faut négocier en faisant attention à ses chevilles, mais globalement rien de bien compliqué. Cela devient un peu plus rocailleux dès lors que l’on se retrouve en sous-bois, mais là encore rien d’extraordinaire, néanmoins il n’est pas évident d’aller très vite, à moins d’être très agile. Ce répit est toutefois de courte durée, car à peine redescendus qu’il faut déjà remonter, avec une pente, certes, beaucoup plus douce et qui permet de courir sans aucun problème. La suite est une succession de petites montées / descentes avec quelques passages routiers au niveau du lieu-dit Prends-toi-garde. Puis nous retrouvons un large chemin qui nous conduit vers la magnifique cascade de Queureilh que nous n’aurons malheureusement pas trop le temps d’admirer durant la course. Désormais, la montée est continue mais suffisamment douce pour permettre encore de courir la majeure partie du temps. Au moins jusqu’à la sortie de la forêt. Ensuite la pente se fait un peu plus raide, mais les meilleurs pourront continuer à galoper sans problème. Le parcours rejoint alors la route qui mène au col de la Crois Morand. Arrivé au col, on bifurque sur la droite vers le Puy de la Tache. Une ascension plus difficile qu’il n’y parait et qui usera les organismes, même des plus costauds. Car ce n’est pas un Puy, mais l’enchaînement de 4 puys qu’il s’agit de gravir. Le chemin quant à lui ne pose aucun problème technique. Une fois cet enchaînement réalisé, la descente vers le col de la Croix Saint Robert est courte et assez raide. Un peu caillouteuse, elle n’offre pas vraiment d’occasions d’accélérer car il faut en permanence être vigilant pour ne pas y laisser une cheville. En conclusion, cette partis du parcours est probablement la plus difficile de part le dénivelé qu’elle propose environ 1450m de D+ et le peu de répit que l’on peux espérer dans les descentes.
Partie 3 : Col de la Croix Saint Robert => Arrivée Mont Dore
D’entrée de jeu on commence par une montée, relativement douce dans le premier km, il y est assez aisé de courir, mais les choses vont rapidement se corser avec l’ascension vers le Roc de Cuzeau qui dans sa première partie est assez raide et calmera rapidement les ardeurs des plus téméraires, d’autant plus qu’ils auront déjà plus de 40 km dans les pattes !! La suite de la montée est plus facile, mais ne permet pas vraiment de courir pour autant. Une fois en haut nous nous retrouvons sur un chemin de crête. Assez facile, il est possible, sur une courte portion, de relancer et de courir à un bon rythme. Néanmoins quelques petites bosses viendront casser ce rythme et obliger à ralentir. Répit de courte durée puisque nous abordons ensuite le début de la descente, glissante et caillouteuse dans sa première partie, il n’est pas vraiment possible de dérouler ! Progressivement les choses s’améliorent, la pente se fait plus douce et il est possible de dérouler un peu, du moins jusqu’à ce que nous retournions dans les sous-bois. Là le chemin se fait plus chaotique et technique avec de nombreuses racines, cailloux et un terrain assez glissant. De plus la descente est jalonnée de petites bosses qui cassent le rythme. Bref, une fois encore, il ne faudra pas espérer rattraper le temps perdu sur cette portion. Rapidement on atteint le fond de la vallée de Chaudefour. Le paysage y est magnifique, mais on se retrouve directement face au début de la grande montée vers le Sancy. Celle ci commence par une portion assez rocheuse et se poursuit pendant encore pratiquement 2 km en forêt. La pente y est assez raide et il sera difficile d’aller vite dans cette ultime grosse difficulté. Malgré tout cette portion est très agréable et nous permet de profiter de zones ombragées. L’ascension se poursuit dans les estives en direction du Puy Ferrand. La fin de cette montée est raide et en achèvera plus d’un. S’en suit une petite portion légèrement descendante vers le Col de la Cabane où nous apercevrons enfin le Sancy !! Le Sancy, dernière montée du parcours, mais sans doute la plus difficile ! Assez courte, mais très raide et venteuse, cela ne sera pas une partie de plaisir ! Le chemin qui mène au sommet est assez rocailleux et glissant, il faudra être vigilant.. si on peut encore l’être à ce stade de la course ! Une fois en haut, on pourra prendre quelques secondes pour admirer le magnifique panorama qui s’offre à nous. Le début de la descente ne sera pas non plus une partie de plaisir, on redescend par un escalier en bois avec des hauteurs de lattes très irrégulières, il faudra être très agile pour parvenir à l’effectuer rapidement ! Si à ce moment on en a bien fini avec les montées, cela ne veut pas dire pour autant que l’on est au bout des difficultés ! On rejoins ensuite Le Val de Courre en passant par le Pas de l’Ane… Les paysages sont magnifiques, le chemin également, mais il n’est pas pour autant possible d’y aller vite, les pièges y sont nombreux… et le précipice jamais bien loin ! Avec la fatigue accumulée depuis le départ, il faudra être très prudent dans cette partie là. Une fois dans le Val de Courre, la descente se fait plus raide, caillouteuse à souhait et ne permet guère de s’exprimer ! il faudra attendre de se retrouver dans le fond de la vallée pour commencer à pouvoir accélérer un peu, même si les nombreux trous et cailloux nous ralentirons encore un peu. Ce n’est réellement qu’une fois arrivé à hauteur de la piste de ski que l’on pourra commencer à lâcher les chevaux… enfin s’il en reste encore !! Le chemin se fait moins technique et la pente plus douce, il est donc possible de relancer ! En bas de la piste, on vire à gauche par la petite route qui redescend dans la vallée. La suite n’est plus qu’une formalité, avec une descente plutôt régulière qui permet, enfin de courir à vitesse respectable, encore faudra-t-il que les cuissots soient encore en état de marche !
Conclusions :
Une nouvelle fois, le programme des championnats de France nous offrent un parcours de 60 km pour un peu plus de 3000 m de D+, à croire que c’est l’image que se fait la fédération de notre sport. Malgré tout, ce parcours tracé dans le magnifique domaine du Sancy ne présente pas de très grosses difficultés d’ordre technique. Aucun passage de haut vol, et juste peut-être un ou deux endroits où il faudra mettre les mains.
Cela n’en fait pas pour autant un parcours facile, car si les montées sont un peu moins abruptes que dans les Alpes elles restent difficile à avaler et l’enchaînement des difficultés n’offre guère de moment de répit. D’autant plus que la difficulté augmente crescendo au fil des kilomètres.
Il ne faudra donc pas trop s’enflammer dans une première partie qui semble facile car le plus difficile se concentre dans la seconde et troisième partie.
Au delà de l’aspect “compétition” nous aurons la chance de traverser des paysages magnifiques et d’en avoir plein les yeux ! Bonne course à vous tous et rendez-vous sur la ligne de départ !