Championnats de France 2015 : Contrat rempli !
Trail du Sancy – Championnats de France de Trail Long
dimanche 27 septembre 2015 – Le Mont-Dore – 5h30
Préambule…
Après ma superbe course, 15 jours plus tôt, sur le trail de la Côte d’Opale, je ne partais pas au Mont-Dore pour faire une perf. Plusieurs raisons à cela, à commencer par la densité et la qualité du plateau présent (presque 2 fois plus d’inscrits aux France cette année que l’an passé), la nature du profil qui n’est pas spécialement pour m’avantager, et le peu de temps de récupération entre les 2 courses.
Bref, c’est avant tout pour le plaisir et sans grandes ambitions que je me suis présenté au départ de ce Championnat de France.
Arrivé sur place le jeudi après-midi, Championnats de France oblige, j’ai pu en profiter pour me balader et faire un peu de repérage le vendredi. Le samedi, j’ai eu le plaisir, pour la première fois, d’endosser le rôle de suiveur sur la Dorée Trail pour supporter ma fidèle Péline qui, pour la première fois franchissait le pas et s’alignait au départ d’un trail de 12km avec quand même pratiquement 500m de D+.
Une autre facette de notre sport qui me confirme que le boulot de suiveur n’est pas facile, pour réussir à être au bon endroit, au bon moment pour encourager notre coureur. L’occasion de remercier Péline pour tout le travail qu’elle accomplit sur les courses où elle est présente pour moi, pour me permettre d’avoir mon ravito personnalisé et me soutenir moralement.
Revenons à la course, avec un départ programmé à 5h30 du matin, il a fallu se lever très tôt dimanche matin ! Si un départ aussi matinal offre le grand avantage de permettre d’être de retour à la maison de bonne heure, en revanche, d’un point de vue sportif, je ne vois pas vraiment l’intérêt de nous infliger ce supplice et nous contraindre à un peu plus d’1h30 de course de nuit… Peut-être que ces messieurs de la fédération voulaient voir les premiers arriver pour l’heure de l’apéro… mais bon, ne soyons pas médisants !
La course du Championnat de France de Trail :
C’est donc frais et dispo (surtout frais) que je me dirige vers le sas de départ vers 5h25. La zone de départ n’est pas bien large et je me retrouve relativement loin dans le sas, je remonte un peu le long des grillages pour essayer de me rapprocher un peu de la ligne, mais je resterai à une vingtaine de mètres de l’arche de départ. Une grande première, moi qui ai pour habitude de me positionner au plus près de la ligne de départ !
Mais peu importe, au contraire, ayant pour objectif de prendre un départ prudent, c’est finalement une bonne chose que de me retrouver au milieu du paquet ! Une fois n’est pas coutume, le départ est des plus tranquille, je remonte rapidement dans le peloton et au bout de 500m je me retrouve juste derrière le groupe de tête qui n’a pas encore démarré les hostilités. A ce moment là je dois me situer aux alentours de la 50ème place, à seulement quelques mètres des premiers.
Ce petit cortège continuera sensiblement sur ce rythme pendant les 2 premiers km, malgré la pente qui s’accentue progressivement, je reste au contact. Serais-je dans un jour de forme ? car je n’ai absolument pas l’impression de forcer !
Logiquement, dès que la pente se fait un peu plus raide, les premiers prennent les choses en main, fini la rigolade ! Je ne pourrais que les regarder s’éloigner progressivement… je ne les reverrais plus !
Il est temps pour moi de rentrer dans ma course et de me concentrer uniquement sur mon rythme, sans me soucier de ce qui se passe autours. Progressivement je recule dans le classement, mais qu’importe. Rapidement, je me rend compte que j’ai commis une petite erreur de stratégie. Je suis parti avec une frontale extra-light, et en plus je l’ai réglé sur le mode ‘éco’ ! Je vois à peine où je mets les pieds !
Si dans les premiers km le chemin est large et roulant, je parviens malgré ce petit soucis à maintenir mon rythme, cela se compliquera un peu plus tard !
A partir du 5ème km, nous entrons véritablement dans le vif du sujet avec la première grosse côte qui nous emmènera vers la Montagne de Chambourguet. Sans être extrême la montée est assez rude, mais ne durera qu’environ 2km… du gâteau par rapport à ce qui nous attend par la suite. Je gère à mon rythme, perds quelques places, rattrape quelques concurrents. Sans être brillantissime, je ne m’en tire pas trop mal.
Une fois en haut de cette côte, c’est là que les choses se compliquent un peu. Juste le temps de recevoir les encouragements d’Ulrich, venu nous encourager au sommet, que nous arrivons sur un large plateau d’estives… défoncé à souhait ! Ce qui n’aurait pas dû poser plus de problèmes que cela devient une véritable galère pour moi : je n’y vois rien ! Ma frontale éclaire quasiment rien…
Je suis contraint de ralentir, limite même de marcher ! Je me fais dépasser de toutes parts, j’essaie tant bien que mal de m’accrocher aux flux lumineux des coureurs qui me doublent, mais j’ai beaucoup de ma à y parvenir. A chaque pas je risque la chute ou bien l’entorse. Pendant environ 1,5km je vais vivre un véritable calvaire, obligé d’attendre les coureurs qui me suivent pour pouvoir essayer d’avancer !
Heureusement, l’état du terrain s’améliore un peu, nous nous retrouvons alors sur un ‘chemin’ un peu plus carrossable, cependant les pièges et trous sont encore nombreux. Je suis alors rejoins par Sylvaine et profiterai de son éclairage pendant un ou deux km, pour autant je ne pourrais m’attarder à discuter, tant je dois m’efforcer de rester concentré sur mes pieds !
Le chemin redescend, c’est normalement la partie la plus roulante du parcours, et je devrais pouvoir dérouler… mais il n’en est rien, je peine à suivre le rythme de Sylvaine. Un peu plus bas, le chemin se fait moins cassant, j’en profites alors pour relancer un peu l’allure, faisant comme une puce, sautant de coureur en coureur, ou plutôt de frontale en frontale pour atteindre un rythme d’environ 14 km/h.
Sur le moment je me sens un peu frustré car mes jambes voudraient bien aller un peu, beaucoup, plus vite ! Mais cela ne serait pas raisonnable, dès que je passe devant quelqu’un et que je n’ai plus d’autre faisceau lumineux que le mien je prends de gros risques, manquant plusieurs fois d’y laisser une cheville.
Je vais continuer ainsi jusqu’au point de ravitaillement numéro 1 ou Péline m’attends avec mon ravito. Je passe à Chamablanc en 1h28, soit prêt d’un quart d’heure après les premiers. Je suis dans mon objectif, voir même en avance de quelques minutes et ceci malgré le temps perdu dans la nuit.
Le jour n’est pas encore levé, mais il fait déjà un peu moins sombre et le chemin est assez large pour me permettre de m’exprimer sans être trop pénalisé. Peu après le ravitaillement nous abordons une petite bosse, assez anodine mais qui me calme bien. Au sommet de cette bosse nous attend une descente escarpée, boueuse et glissante à souhaits en sous-bois. Nous devons jongler entre cordes, racines et arbres à éviter.
Il fait très sombre dans cette descente, autant dire que je ne suis pas favorisé, ajouter à cela mes Hoka Challenger qui atteignent ici leurs limites et ne sont pas vraiment adaptées à ce type de descente ! J’y laisse quelques plumes, quelques frayeurs …. et quelques places ! Mais peu importe, la route est encore longue et le gros du parcours devant nous.
Au bas de cette descente nous arrivons à La Bourboule. Nous allons poursuivre notre descente jusqu’au fond de la vallée de La Dordogne avant de remonter en direction du lieu dit Les Planches qui marquera le début de l’ascension vers le Puy Gros.
Le jour commence doucement à se lever et je ne souffre plus du manque de luminosité, tout juste suis-je légèrement retardé dans les portions un peu boueuses qui nous conduisent au fond de la vallée. Sur la retenue depuis les premiers km, je me sens en pleine forme. Finalement je me dis que c’était plutôt un mal pour un bien, sans mes problèmes d’éclairage je serais sans doute allé bien plus vite dans cette première partie, mais j’y aurais probablement laissé des forces qui, plus tard m’auraient fait défaut !
Je passe au lieu dit Les Planches en 1h52… soit avec une bonne dizaine de minutes d’avances sur mon plan de marche. J’attaque cette grosse montée avec enthousiasme, en essayant de courir le plus possible lorsque la pente me le permet. Je commence à ramasser les imprudents partis trop vite devant moi et cela me donne une motivation supplémentaire. Il fait maintenant quasiment jour et nous allons quitter les sous-bois pour les estives, je vais enfin pouvoir ranger définitivement la frontale !
L’ascension vers le Puy Gros dure environ 3 bons km avec des passages bien costauds, mais je ne lâche rien, je suis toujours sur un bon rythme, même dans ces portions qui ne me sont guère favorables, je suis mieux que mes prévisions. Me voilà définitivement sorti de la forêt, accueilli par un vent glacial, le plus souvent de face, qui me rappelle que j’ai bien fait de partir avec coupe-vent et manchons ! Même si je n’ai guère le loisir de l’admirer, le paysage qui s’offre à nous est grandiose avec une vue panoramique sur le Mont-Dore, et tout au fond le Sancy qu’il faudra bien aller affronter plus tard dans la matinée !
Après un petit moment de répit sur la crête du Puy Gros, nous entamons la descente qui doit nous conduire vers Prends-toi-Garde. Raide et caillouteuse dans sa première partie, puis ensuite sinueuse en sous-bois cette descente n’est pas ma tasse de thé. A part sur quelques rares portions plus clémentes, je n’ai pas l’occasion de m’exprimer et ne peux suivre le rythme de ceux qui me précèdent.
Ensuite, un peu de calme, avec un chemin plus large et une alternance de portions descendantes et de petites bosses que je négocie plutôt bien. Sur ces portions un peu plus roulantes j’en profite pour remonter quelques places avant d’atteindre le second point de ravitaillement à Prends-toi-garde. J’ai alors environ 40′ de retard sur la tête de course et passe au ravito en tout juste 3h. Je n’ai rien perdu de mon avance par rapport à ma feuille de route.
Je ne m’attarde guère en ce point et repart aussi vite à l’assaut de la difficulté suivante. Un petit détour rapide près des cascades du Queureilh, et c’est reparti en direction du Col de la Croix-Morand. Une longue montée, assez régulière et au pourcentage relativement doux (entre 5 et 10%) qui me permet de courir pratiquement tout le temps et de remonter encore des places dans le classement. Je me sens bien et gère parfaitement mon effort, sans trop en faire au regard de ce qui m’attend derrière !
Je suis toujours en avance sur mes temps de passage, jamais jusqu’à aujourd’hui je ne m’en suis aussi bien sorti en côtes ! C’est presque surpris que j’atteint déjà la route qui mène au Col ! Le temps de me rafraîchir quelques instants au point d’eau avant de rentrer véritablement dans le vif du sujet.
Juste après le col nous atteignons l’une des parties les plus raides de notre périple avec dans un premier temps la montée au Puy de la tâche sur des pentes à plus de 15%. Si sur les parties les plus raides je sens bien que j’atteint mes limites et ne peux suivre le rythme des gars qui me précèdent, lorsque la pente se fait un peu moins raide je retrouve une bonne aisance.
Mais l’ascension ne s’arrête pas là, car c’est en réalité un enchaînement de 4 montées successives, sur environ 4 km… et 450m de dénivelé que nous devons avaler là ! Heureusement que j’avais reconnu le parcours, car à chaque fois que l’on a l’impression de venir à bout de ses montagnes russes, une autre se dresse devant nous ! Epuisant autant physiquement que mentalement, ce passage laisse quelques traces.
La redescente vers le Col de la Croix Saint-Robert n’est pas non plus une partie de plaisir, chemin raide et caillouteux, je n’y suis guère à mon aise et doit laisser repasser un ou deux coureurs que j’avais rattrapés dans la côte… et oui, il faut que je m’y fasse, maintenant que je grimpe un peu mieux, enfin un peu moins mal, mes lacunes dans les parties techniques s’en font plus remarquer ! C’est à ce moment là que je suis, déjà, rattrapé par le premier du 34km qui descend cette côte de manière impressionnante !
Me voilà au Col de la Croix Saint-Robert, l’ambiance y est extraordinaire et la foule nombreuse, d’autant que la tête de course du 34km commence à arriver en nombre ! Je passe au point de ravitaillement en 4h29′ soit avec pratiquement 25′ d’avance sur mon plan de course ! Je ne suis certes plus aussi frais qu’en début de course, mais malgré tout je me sens plutôt bien.
Je ne m’attarde guère au ravitaillement et pars directement à l’assaut du Roc de Cuzeau, encore une grosse montée bien raide dans laquelle je progresse péniblement. Je rattrape Laurent Desmet, plus en difficultés que moi, que je salue à peine tant j’ai du mal à garder mon souffle. Les coureurs du 34km sont maintenant nombreux à me rejoindre et à me dépasser. Je suis impressionné par leur aisance et leur faculté à courir là où je peine déjà à marcher ! Certes j’ai environ 25 km de plus qu’eux dans les jambes, mais même frais, je serais bien incapable de courir sur une pente aussi raide !
C’est l’avant dernière grosse ascension de la journée, je dois prendre mon mal en patience, d’autant plus que mon genou commence à me faire souffrir. La douleur qui était apparue la veille sans que je sache pourquoi est en train de revenir. Je me dis alors que la fin de course risque d’être difficile. Je me vois contraint de lever un peu le pied pour ménager ma monture. Il ne me reste plus que quelques centaines de mètres de montée avant de basculer dans la descente vers Chaudefour.
J’espère qu’au changement de rythme la douleur s’estompera car sinon la fin risque d’être un long calvaire. Heureusement pour moi, après avoir levé un peu le pied la douleur se fait moins vive et petit à petit je peu repartir sur un rythme quasi normal pour aborder la descente. Une fois encore cela commence par une longue portion assez pentue, en apparence pas si technique que ça, mais jonchée de pierres… le type de terrain dans lequel j’éprouve le plus grand mal !
Une nouvelle fois donc, je me fais distancer dans la descente, obligé d’y aller mollo d’une part pour ne pas chuter et d’autre part pour ne pas réveillé la douleur au genou qui maintenant s’est complètement fait oublier.
Après un tout petit moment de répit, retour en sous-bois sur un chemin sinueux, certes globalement descendant, mais présentant quelques micro-butes qui n’ont de cesse de me couper dans mon élan. Néanmoins, pas le temps de m’endormir que j’atteint déjà le fond de la vallée de Chaudefour. Je prends le temps de remplir ma gourde et de m’asperger abondamment d’eau à point de ravito avant de repartir tranquillement vers ce qui sera, certes la dernière, mais la plus grosse ascension de la journée.
La montée vers le Puy de Sancy, un peu plus de 600m à gravir en à peine 5km. A ce stade de la course cela paraît énorme, presque insurmontable, mais en même temps ces 5 km sont les derniers à grimper avant le retour vers le Mont-Dore. Je donne tout ce qu’il me reste dans cette ultime montée, mais il ne reste plus grand chose, mon manque de puissance dans les parties raides m’handicape beaucoup.
Malgré tout, je continue à prendre, un petit peu, d’avance sur mon plan, je rattrape quelques coureurs qui ont mal évalué l’effort à fournir et sont arrivés là, au bout de leurs possibilités. Mais je ne peux empêcher le retour de plusieurs coureurs, notamment des féminines, bien plus légères et à l’aise que moi en côte ! Ce n’est pas le moment de lâcher, il faut serrer les dents et poursuivre coûte que coûte vers ce fameux sommet !
Col de la Cabanne, dernier point de ravitaillement, ultime montée, la plus raide, la plus courte : environ 100m à gravir et au bout la récompense, la délivrance : le sommet du Puy de Sancy, point culminant de la course, dernière difficulté avant le retour au bercail !
Là encore je donne tout, rattrape deux ou trois concurrents et me hisse au sommet sur un rythme fou (enfin c’est très relatif) je ne vois pas les minutes passer, les mètres défiler. En haut, là encore une ambiance de feu avec des encouragements de toutes parts ! Et ça y est me voilà au sommet du Sancy. Je prends quelques secondes pour savourer l’instant.
Mais pas le temps de s’attarder qu’il faut déjà attaquer la descente, et quelle descente par cet escalier en bois aux marches très irrégulières. Je n’y suis pas à mon aise, et j’ai même l’impression d’aller encore plus lentement qu’en montant, mais ce n’est pas le moment de se faire une cheville, alors prudence.
Qu’il me paraît interminable cet escalier ! La suite n’est guère plus simple, mais quel point de vue magnifique sur ce petit chemin de crête qui nous emmène vers le Pas de l’âne. toujours aussi peu à l’aise dans les parties techniques, je me fais rattraper et dépasser par Bastien que j’avais croisé dans les premiers kilomètres. Je le laisse filer, n’étant pas capable de suivre son rythme.
Nous abordons alors la descente, raide et rocailleuse vers le Val de Courre. Encore un kilomètre de souffrance et je vais enfin pouvoir dérouler ! J’essaie de garder le contact, au moins visuel avec Bastien, d’autant plus que je vois devant moi une bonne dizaine de coureurs, à seulement quelques centaines de mètres. Sans prendre de risques inconsidérés j’essaie de ne pas perdre trop de temps dans ce passage délicat.
Une fois passé cet obstacle, je peux commencer à laisser aller la machine, mes jambes vont bien, étonnamment je ne ressens pas une fatigue excessive. Je commence à accélérer et progressivement, un à un je remonte sur les coureurs qui me précèdent. Nous voilà déjà au niveau de la station de ski. La partie finale est très roulante, plus aucune difficulté technique pour me ralentir.
Je donne alors tout ce que j’ai et me lance dans une descente de furieux ! Très vite je reviens sur Bastien, le dépose et avale dans la foulée les 2-3 coureurs qui me précèdent.
Au parking des Longes, il me reste environ 3,5 km à tenir, ne rien lâcher. Je sais que la descente n’est pas toute plate, il va falloir absorber quelques petites bosses assassines. Pas question de marcher, tout juste ralentir. Un coureur me rejoins sur la première bosse, la plus difficile. Je ne m’en laisse pas compter et relance dès que la pente s’inverse.
Peu importe mon classement exact, mais nous sommes au Championnat de France et je me dois de terminer à fond, de ne pas faiblir. Un peu plus loin je rattrape encore un coureur, puis encore un autre. Il reste moins d’un km avant de passer devant le funiculaire et le dernier petit raidillon descendant. Devant moi, à une centaine de mètres, encore un coureur qui, je le vois peine un peu dans la descente.
C’est le moment de prendre des risques, je me lance tout droit dans cette ultime descente, en un instant je suis revenu sur le gars devant moi, le dépasse, le dépose et poursuis sur ma lancée vers cette ligne d’arrivée qui me tend les bras !
L’ambiance est au rendez-vous, la foule est encore bien présente, malgré que les premiers soient arrivés déjà depuis fort longtemps. Je boucle finalement le parcours en 7h16’25” soit avec plus de 33′ d’avance sur mon plan de marche. Je suis 73ème de la course, 60ème du Championnat de France et 55ème au classement homme…. à 1h55′ du vainqueur Patrick Bringer !
Mon contrat est plus que rempli, puisque je termine à moins de 2h du vainqueur, la place n’est pas très significative au vu de la densité de ces championnats de France (pratiquement 2 fois plus de coureurs inscrits que l’an dernier). Malgré tout, la performance est plus que remarquable pour moi, surtout au vu de tous ceux qui sont derrière moi, parmi lesquels nombreux sont ceux qui habituellement sont plutôt loin…devant !
Et même si les chiffres ne parlent guère, c’est une nouvelle fois, probablement ma meilleure course en milieu montagnard ! Alors je ne peux qu’être satisfait de moi, de tout le travail accompli pour parvenir ici, sans oublier de remercier mon entraîneur Jean-Claude qui m’apporte une aide énorme. Je conclurai en remerciant Péline pour le travail formidable accompli tout au long du week-end pour me suivre, me ravitailler et m’encourager dans cette aventure extraordinaire !