Test chaussures Salomon XT S-LAB 5
Chaussure Salomon XT S-LAB 5
A la recherche d’une paire de chaussures pour la prochaine Saintélyon, je me suis mis en quête de la chaussure qui pourrait m’apporter le meilleur compromis pour cette épreuve. La Saintélyon c’est : 70km, 1500m D+, 50% bitume, 50% chemins potentiellement boueux en cette période de l’année. Le compromis est vraiment délicat à trouver entre : amorti, accroche, dynamique…
Après une petite étude de marché, j’ai fini par me laisser tenter par les Salomon XT S-LAB 5, après tout Salomon est la marque en vogue dans le monde du trail, et l’envie de les tester me démangeait depuis quelques temps déjà !
Premières sorties et premières impressions
La première impression à l’essayage est une sensation de confort du chaussant, tout à fait honorable, et une grande rigidité de la semelle, assez impressionnante. Le système de laçage semble quant à lui des plus pratiques : plus de noeud à faire et rapidité de réglage….
Il n’est pas toujours facile de s’habituer à une nouvelle paire de chaussures, aussi pour que l’adaptation soit optimale, j’ai décidé de l’essayer tout d’abord sur des petites séances de footing, sur herbe, en côte,… et de faire un test grandeur nature lors du Sparnatrail.
Ma première sortie sera donc un petit footing sur la pelouse du stade où je m’entraîne habituellement. Malgré la rigidité de la semelle externe, les sensations sont plutôt bonnes et l’amorti semble très efficace, ce qui est un atout dans l’optique d’une course longue distance. Le pied trouve bien sa place et il se sent en sécurité. La coque à l’avant protège bien le pied et n’est en aucune façon une gêne.
Un petit bémol toutefois, il m’a fallu resserrer les lacets en cours de séance. Je mets d’abord cela sur le compte de l’apprentissage du système. Cependant, les séances suivantes me le confirmeront, les lacets ont fâcheuse tendance à se relâcher un peu en cours de route, surtout lorsque l’on passe dans des zones pentues qui sollicitent la chaussure à fond.
Lors de ma sortie suivante, j’ai testé la chaussure en côte et sur un terrain plus accidenté.
Mon test d’adhérence sur une petite pente raide en pelouse me donne le sentiment d’une bonne accroche mais néanmoins bien moindre que celle que j’ai ressenti avec l’Adidas Adizero XT 4. Ceci n’étant qu’un premier essai, insuffisant pour tirer des conclusions.
Ce qu’il ressort de mon passage sur les chemins est une sensation de sécurité, apportée par la rigidité de la chaussure ainsi que par les protections du pied. On se sent également bien au sec, car sans être imperméable, elle offre néanmoins une excellente protection lors du passage dans de petites flaques d’eau.
Sur le bitume humide, l’accroche n’est pas formidable, comme c’est d’ailleurs le cas pour bon nombre de chaussures de trail, et il convient d’être assez prudent en descente, et d’éviter à tout prix tout ce qui ressemble de prêt ou de loin à une plaque d’égout !!
Au niveau du dynamisme, malgré un poids relativement élevé (337 grs en taille 44) celui-ci ne se fait pas ressentir et la puissance passe bien au sol, sans toutefois être exceptionnel.
Les premières sensations sont donc globalement encourageantes et je valide l’idée de les utiliser en course lors du Sparnatrail.
Première course, test grandeur nature
Dernier rendez-vous pour ce qui me concerne avant la Saintélyon, le p’tiot Sparnatrail a été l’occasion pour moi de tester ces bêtes de course en conditions réelles.
Vue l’état du terrain, détrempé par les pluies des jours précédents, mon test a permis de les pousser dans leur derniers retranchements.
Si l’accroche ne laisse rien à redire sur terrain sec, il n’en est pas tout à fait de même dans des conditions très difficiles. Dès les premiers passages délicats, je me rends compte que l’adhérence, sans être mauvaise, n’est pas aussi bonne que je l’espérais. A plusieurs reprises, je me suis retrouvé en difficultés, devant jouer aux équilibristes. Pour ce type de terrain, il aurait peut-être fallu que j’opte pour les “soft-ground” car à l’évidence le cramponnage est insuffisant dans de telles conditions.
Même constat, voir pire sur les parties goudronnées : d’une part la boue reste longtemps collée sous la chaussure et entraîne de joyeuses glissades. En côte, c’est encore pire, impossible de trouver le grip et l’impression de faire du sur-place !!
Du côté de l’amorti, rien à dire, sous condition d’une adhérence suffisante, on peut envoyer à fond dans les descentes sans ressentir le moindre choc.
Au niveau de la stabilité du pied, c’est excellent, rien à redire, la XT S-LAB 5 absorbe toutes les inégalités du sol et on se sent véritablement en sécurité, le pied est bien protégé et la cheville ne part pas dans tous les sens ce qui est très rassurant.
Au niveau du laçage, même constat qu’à l’entrainement, les quick-lace ont la fâcheuse tendance à se desserrer, je les avais pourtant serrés à bloc avant le départ, mais au fur et à mesure que le temps passe, les lacets se détendent, le pied fini par glisser à l’intérieur des chaussures ce qui provoque d’inévitables petites cloques en fin de parcours…
Mes notations :
- Amorti 9/10
- Stabilité 10/10
- Confort 6/10
- Accroche 5/10
- Dynamisme 6/10
Caractéristiques :
- Poids : 337gr en 44
- Drop : 10,5mm
- Prix public : 170 €
- Technologies :
- QuickLace
- Sensifit : maintien du pied
- Semelle externe Contagrip
- Semelle interne Ortholite
- Mesh respirant
- Protection languette
Conclusions :
Mes conclusions concernant cette XT S-LAB 5 sont mitigées. En effet, si par certains points cette chaussure est très séduisante et répond parfaitement aux attentes que l’on peut avoir en termes d’amorti et de stabilité. Au niveau protection contre les pierres, elle remplis également son contrât. Pour ce qui est du confort, sans être exceptionnel, cela reste tout à fait bien.
Je suis par contre déçu par le système de laçage, qui pour moi n’est pas totalement au point, ceux-ci ayant la fâcheuse tendance à se relâcher.
Au niveau de l’accroche et de l’adhérence, j’en attendais également beaucoup plus, à mon sens ce n’est pas le bon choix pour les terrains gras, où clairement on a presque l’impression d’être en pneus slics sous la pluie !!
Je les conseillerais donc pour des trails toutes distances, y compris long, mais exclusivement sur terrain sec. Il est donc peu probable que j’opte pour les XT S-LAB 5 pour la toute prochaine Saintélyon… à moins que la météo soit particulièrement indulgente d’ici là…
Peut-être testerais-je une prochaine fois les versions soft-ground, pour voir si elles pallient les lacunes de celles-ci, mais au vu du prix… je pense que cela attendra quelques temps !!
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